Sortie ratée pour Rodez à Paul Lignon
- sra-rodez
- 30 avr. 2018
- 3 min de lecture

Il n’y avait plus d’enjeu pour Rodez, on savait que la construction de la saison prochaine était entamée avec des départs prévus, on savait les troupes fatiguées et décimées par les blessures, mais le public venu nombreux malgré la pluie, espérait un autre scénario pour ce « baisser de rideau » à Paul Lignon, d’autant que 3 joueurs exemplaires, tous figures emblématiques du club, tiraient définitivement leur révérence, après des années de bons et loyaux services sous le maillot Sang et Or. Chacun aurait aimé pour Benoît, Sylvain et Alex une autre issue à la rencontre.
Ce match aura regroupé les insuffisances récurrentes constatés tout au long de la saison ; une difficulté à poser sa main sur le match, à s’imposer à l’adversaire. Un scénario surtout vu à l’extérieur plus qu’à domicile, sauf épisodiquement. Face à une équipe sans génie, mais dos au mur pour sa survie en Fédérale 1, vaillante en diable (parfois trop dans l’agressivité), ces insuffisances ruthénoises vont être payées cash.
Sous une pluie fine, continue, les conditions de jeu étaient loin d’être idéales, avec pour conséquence supplémentaire de niveler les valeurs. Si Rodez avait ouvert le score par un essai de Delouis, on avait vu très vite que les Graulhétois avaient le couteau entre les dents, et ils répliqueront bien vite par un essai. Une pénalité de Baldy donnera un maigre avantage à la pause (8/5), dans ce match décousu, entaché de nombreuses maladresses, de gestes d’énervements. Le second acte sera à l’identique du premier. Il va voir les tarnais prendre l’avantage avec un nouvel essai, un avantage renforcé quelques minutes plus tard sur une interception consécutive à une énième maladresse ruthénoise.
Puis vint l’heure de jeu et un moment d’intense émotion, avec les sorties et les adieux au maillot Sang et Or qu’ils ont si bien servi, de Benoît Molinié, Sylvain Fabre et Alex de Barros, ovationnés par le public reconnaissant. Certains se sont dit qu’il pourrait y avoir là un supplément de motivation pour offrir la victoire, ce ne fût pas le cas.
Certes le coaching avait permis à la mêlée ruthénoise de prendre l’ascendant, et l’on pensait que le salut pouvait venir de là, notamment quand l’arbitre accordera un essai de pénalité aux ruthénois, mais ce ne sera qu’un feu de paille, avant de retomber dans les carences déjà vues. Finalement, à ne pas avoir su prendre ses distances (18/17), Rodez va rester à « portée de fusil » de graulhetois surmotivés qui ne vont rien lâcher et occuper le camp ruthénois. Et le scénario tant craint va devenir réalité. Une pénalité de la dernière seconde accordée au tarnais, et leur buteur qui donne la victoire de l’espoir aux siens, devant des joueurs et un public déçu, abattu par cette triste fin.
Un chapitre s’est refermé hier, une fin de cycle, 6 ans après la montée. Un nouveau chapitre va s’ouvrir, c’est celui-là qui doit mobiliser toutes les énergies ruthénoises.
Rodez – Graulhet : 18/20 Graulhet (Mi-temps : 8-5)
Rodez : 2 essais de Delouis (4ème) de pénalité (70e), 2 pén.de Baldy-Martin (34ème et 50ème).
Graulhet : 3 essais de Martinet (14ème), Weersma (45ème) et Roques (61ème) ; 1 transf. (61ème) et 1 pén. de Dumont (85ème).
Rodez : 15. Baldy-Martin, 26. Vunibaka, 13. Alonso, 12. De Barros (Carrère - 62ème), 11. Delouis, 10.Quiniou, 9. Molinié (Chiffre 62ème), 8. Fabre (Schramm 62ème), 7. Roca, 6. Lallour (Bézert 50ème), 5. Teriitahoia (Gaune 44ème), 4. Tiatia, 3. Okriashvili (Euphrasie 44ème), 2. Theron (Andre 44ème), 1. Marmoiton (Aboitiz 44ème)
Ph. bertolotti
Comments