Rodez se fait peur avant de s’imposer sur le fil
- sra-rodez
- 26 mars 2018
- 3 min de lecture

Sentiments partagés à la fin du match. Soulagement d’abord, avec cette victoire arrachée sur le fil, déception ensuite sur le contenu de ce match dans lequel Rodez n’est jamais vraiment entré, entre une équipe ruthénoise brouillonne, et une équipe habile à perturber le jeu ruthénois pour essayer de placer des contres. De positif, on ne retiendra que les 4 points qui maintiennent Rodez dans la course à la qualification, pas beaucoup plus.
Les 20 premières minutes auront quelque part laissé entrevoir ce que serait ce match. 15 mn passées essentiellement dans le camp valencien, mais sans aucune réelle occasion, avec beaucoup de ballons tombés, du jeu pour du jeu, mais sans véritable danger. Et au contraire, une équipe de Valence qui profite d’une de ses premières incursions près de la ligne ruthénoise pour aller à l’essai, suite à une maladresse ruthénoise à la réception mal assurée d’un coup de pied à suivre. Certes Rodez va réagir très vite. Après une grosse séquence dans les 22m des valenciens, c’est Alonso qui va transpercer la défense pour pointer entre les poteaux. Mais hormis cet éclair, on ne retrouvait pas le Rodez que l’on a vu à domicile jusqu’alors. D’un côté, Valence d’Agen se montrait très habile dans l’art du contre, défendait très (parfois trop) haut, jouait de son expérience dans les phases de rencontre pour perturber les ruthénois, alors que Rodez n’apportait pas assez de variation dans le jeu, n’arrivait à assurer ni sa conquête, ni ses libérations de balles, et tombait nombre de ballons. Dans ce premier acte décevant, seule une pénalité de Baldy permettra à Rodez de virer en tête à la pause (10/7).
Un coaching rapide en seconde mi-temps apportera un peu plus de punch et d’agressivité, mais sans résoudre le problème de fonds, le manque de lucidité, la fébrilité dans la gestion d’un match au scénario bien décevant. Rien de bien significatif ne se passera jusqu’à la 52ème minute avec une action qui sera un peu le reflet du match. Un ballon perdu au contact dans les 22m valenciens, un contre habilement mené le long de la ligne de touche, et un essai qui va donner l’avantage à Valence d’Agen, particulièrement opportuniste. Coup de froid sur le stade. Rodez bafouillait encore son rugby, tentait mais sans se montrer dangereux. Baldy réduira bien la marque par une pénalité ramenant les ruthénois à 2 points, mais sans vraiment rassurer le public. Celui-ci aura bien cru à la délivrance sur une percée de Quiniou, relayée par Mazet, mais un valencien réussira à faire échapper le ballon au plaquage au moment d’aplatir. Le temps s’écoulait, Rodez n’y arrivait pas, se faisait peur, d'autant que le buteur valencien ratait 2 occasions de donner un peu plus d’air à son équipe. Et puis dans ces interminables arrêts de jeu, au bout du bout du match, il y aura cette pénalité pour Rodez au 45 m près de la ligne de touche sur faute de la mêlée valencienne. Le pied de Romain Boscus ne tremblera pas, et comme il l’a déjà fait en quelques occasions marquantes, il sortira un coup de pied magistral qui passera haut entre les poteaux. La victoire changeait de camp, Rodez « sauvait » la suite de saison, en restant en course pour la qualification.
Ce résultat n’est pas un hold-up, au vu de la physionomie particulière de ce match, avec très peu d’occasions de part et d’autres au-delà des 3 essais, mais le vent du boulet est passé près, très près… Reste à souhaiter que ce « coup de chaud » provoque une réaction d’ici le déplacement à Bagnères où un bon résultat serait le bienvenu.
Rodez –Valence d’Agen : 16 – 15 (mi-temps 10 – 7)
Vainqueurs : 1 essai Alonso (23ème), 1 transf. Baldy-Martin (23ème) ; 3 Pén. Baldy-Martin (32ème), et Boscus (65ème et 86ème).
Vaincus : 2 essais de Borderies (19ème) et Minguillon (52ème); 1 transf. (19ème) et 1 pén (58ème) de Henric.
Rodez
Baldy-Martin (Molinié, 54ème); Favre-Trosson, Hyardet (Mazet, 37ème), Alonso, Bourgade; (o) Boscus, (m) Quiniou; Swanson, Roca (Tiatia, 28ème), Fabre (cap – Lallour 70ème); Gaune (Bezert, 43ème), Kotze; Okriashvili (Aboitiz, 43ème), Théron (Andre, 55ème), Bezhiashvili (Euphrasie, 43ème)
Ph. Bertolotti
Photo : D. Cristol
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