Bon départ pour Rodez qui assure son début de saison, avec 5pts au compteur

Il y avait de l’impatience à tous les niveaux hier à Paul Lignon pour ce 1er match de la saison. Quel allait être le visage du SRA après une longue et intense préparation ?... Une impatience qui aura peut-être joué des tours aux joueurs, car après un excellent premier quart d’heure, le match va tomber dans un faux rythme. En cause, des maladresses, des imprécisions qui vont venir perturber le tempo que voulaient donner les « sang et or », sans compter un adversaire très habile à casser le rythme d’un match qui partait sans doutes trop vite pour lui.

La volonté ruthénoise était de mettre du rythme, c’était l’un des grands objectifs de la préparation. Effectivement, les joueurs de Rodez vont commencer le match sur un gros rythme, multipliant les initiatives, les temps de jeu. Les « sang et or » vont se rapprocher plusieurs fois de la ligne, mais il faudra attendre la fin du 1er quart d’heure pour voir Roca pointer dans l’en-but, poussé par tous ses gros après une pénaltouche. Chacun se voyait parti pour un après-midi de gala, mais les « classiques » des matchs de reprise vont bien vite rattraper les 30 acteurs, et le match va tomber progressivement dans un faux rythme : fautes de mains de part et d’autre, des dordognots qui prenaient leur temps pour se relever à chaque arrêt de jeu, le public commençait à s’ennuyer. Il faudra un coup de filou de Quiniou, jouant rapidement une pénalité à la main pour envoyer Boscus derrière la ligne, pour réveiller quelque peu les tribunes. Rodez n’était pas inquiété, mais n’arrivait pas à imposer son rythme, à poser la main sur le match.

La seconde mi-temps va repartir sur ce même constat. Des intentions, mais toujours cette même difficulté à assurer la continuité et à déstabiliser la défense adverse, un adversaire qui assez vite va sembler un peu court physiquement, et qui va s’attacher à gagner du temps chaque fois qu’il le pourra. Et c’est sur un autre coup de filou, un coup franc joué rapidement à la main par les ruthénois, que Pisano va débloquer le compteur ruthénois dans ce second acte. En face, Trelissac, à son rythme, en difficulté dans son jeu de ligne, va imposea à plusieurs reprises une de ses spécialités, la « cocotte de Dordogne ». Et chaque fois, Rodez va se trouver en difficulté, au point d’encaisser un essai de pénalité qui fera sortir les ruthénois du bonus offensif. Mais en meilleure condition physique, Rodez va se reprendre sur la fin de match, avec un dernier essai sera le « sosie » du premier, avec le capitaine Roca poussé par ses gros qui va aller pointer derrière la ligne. A partir de là, Rodez va redoubler de vigilance en défense, ne souhaitant pas voir se reproduire le scénario de la saison passée. Et les quelques velléités de Trelissac, le plus souvent sur ses ballons portés toujours dangereux, resteront sans suite. Rodez va garder son bonus offensif jusqu’au coup de sifflet final ;

L’important pour ce match de reprise était d’assurer le résultat, de valider les schémas et intentions de jeu. C’est fait de la meilleure des manières sur le plan comptable avec ces 5 points, un peu moins sur la manière, même si l’on a pu voir par intermittence que la cuvée 2017/2018 des « sang et or » était prometteuse. Chacun était parfaitement lucide sur ce double constat, tout en sachant que ce qui peut se comprendre pour un match de reprise, devra être gommé au plus vite pour les prochaines échéances, et ce dès samedi à Bergerac.

Rodez bat Trélissac 24 à 10 (mi-temps : 12/0).

Rodez : 4 essais de Roca (13e, 62e), Boscus (30e), Pisano (53e); 2 Transf. Boscus (30e et 62e).

Trélissac : 1 essai de pénalité (60e), 1 pén. de Tallet (45e).

Rodez : 15. Favre-Trosson, 14. Pisano, 13. Sawanson, 12. Hyardet (Carrère 63e), 11. Alonso (Delouis 75e), 10. Boscus, 9. Quiniou (Chiffre 75e), 8. Fabre, 7. Roca, 6. Kotze, 5. Gaune (Laures 60e puis Lallour 63e), 4.Tiatia, 3. Okriashvili (Saïd 41e), 2. Théron (Aboitiz 76e), 1. Marmoiton (Rezkallah 52e).

Cartons : jaune - Fabre (6e), blanc - Marmoiton (22e)

Trélissac : 15. Delmas (Kraifa 56e), 14. Galetti, 13. Genneson, 12. Cousin, 11. Teychenne, 10. Tallet, 9. Brouqui (Lachauy 62e), 8. Laporte, 7. Archambeau (Reinhard 61e), 6. Donnars, 5. Tsukishvili (Ben Hmida 60e), 4. Borie (Lajugie 62e), 3. Gajion (Mignot 54e), 2. Arvouet (Bocher 33e), 1. Léon (Simioni 62e).

Cartons : jaunes - Léon (22e) et Reinhard (82e).

Ph. Bertolotti

Photo : D. Cristol