A J -1, rencontre avec Ruan Lamprecht, nouvel entraîneur des 3/4 du SRA
- sra-rodez
- 8 sept. 2017
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Il y a un peu plus d’un an, il terminait son parcours de joueur à Chambéry par une prestation MAJUSCULE qui avait marqué les esprits, où il avait montré toute l’étendue de ses qualités de joueur. Passionné de rugby, il préparait en coulisse une reconversion pour devenir entraîneur. Une évidence tout autant qu’un choix pour ce passionné de rugby. Discret, il a effectué un court passage d’un an avec les cadets du SRA et les résultats que l’on sait. Et puis le départ de Jeff Viars a quelque peu bousculé, accéléré les choses. Lui qui a tant donné en tant que joueur, a accepté de prendre les rênes des ¾ de l’équipe fanion aux côté d’Arnaud Vercruysse… Là aussi un peu comme une évidence, et chacun s’en réjouit. Toujours souriant et très impliqué, il a répondu à nos questions à la veille du coup d’envoi de cette nouvelle saison
Parlez-nous un peu de votre prise de fonction, comme entraîneur, vous qui étiez au milieu du groupe il y a un peu plus d’un an ?
Je suis un peu arrivé sur la pointe des pieds, en observateur, pour entrer progressivement dans la fonction. Connaître les joueurs a été un plus, pas un inconvénient. Je suis arrivé dans un groupe bien structuré dans son fonctionnement depuis 2 ans par Arnaud, avec un projet de jeu écrit, validé par tous ; et puis Arnaud aime transmettre, partager, autant d’éléments de stabilité qui facilitent les choses. En fait je m’attache à prendre au mieux le témoin des mains de Jeff Viars, en m’inscrivant dans la continuité, être à l’écoute, expliquer, corriger si besoin, responsabiliser, être dans la complémentarité avec Arnaud
La préparation estivale a été particulièrement dense, que ce soit sur le physique, les entraînements, mais aussi des rencontres contre des équipes de la poule Élite. Avec quels objectifs ?
Il y avait plusieurs objectifs. D’abord souder le groupe dans ce contexte d’exigence, de difficulté. Mais de façon plus globale, le propre d’un groupe, en compétition, c’est de progresser, et pour progresser dans les résultats, il faut progresser dans l’exigence, qu’elle soit individuelle ou collective. Avec cette préparation très dense, nous avons voulu provoquer une prise de conscience. Cela s’est traduit par un travail physique plus pointu et un staff renforcé dans ce domaine, par des matchs amicaux contre des équipes qui sont dans l’antichambre de la PROD2, tout cela pour tutoyer un autre niveau de jeu, d’intensité. C’est comme ça que le groupe peut se donner les moyens de progresser.
Le public avait constaté la saison passée une évolution dans la production de jeu par rapport à la saison précédente. Avec cette préparation, avec l’apport des nouvelles recrues, qu’est-ce que l’on peut attendre comme évolution cette année?
Déjà, il faut souligner la parfaite intégration de ces nouvelles recrues. Ce sont des compétiteurs, ils sont venus pour faire des résultats, mais on a pu constater après quelques semaines qu’ils étaient là pour autre chose : se donner pour un public, pour des bénévoles, pour une ville. Il y a une identité forte à Rodez, et ils y ont tous adhéré. En interne, on a vu aussi qu’ils adhéraient pleinement aux valeurs, aux principes mis en place par le staff et les dirigeants depuis 3 ans.
S’il doit y avoir des évolutions pour cette saison, j’en reviens aux exigences. On ne va pas réinventer les choses mises en place en termes de schéma et de philosophie de jeu, et l’objectif principal n’est pas de faire du spectacle pour du spectacle. Par contre, on va s’attacher à ce que ce qui est fait sur le terrain, soit encore mieux fait, avec plus de justesse, de constance, d’efficacité.. Encore et toujours plus d’exigence, mais aussi de la responsabilisation. Et si tout ça se fait un peu mieux, si chacun et le groupe se situent dans l’exigence, le reste suivra, et la conséquence pourra être un beau spectacle, de bons résultats, de belles satisfaction sportives.
Il y a eu pour ce groupe une première saison marquée par les soucis financiers, un seconde marquée par les 8 points de pénalité, on pourrait dire que le SRA va vivre sa première saison « normale ». C’est ressenti par le staff et les joueurs ?
Chaque saison est une nouvelle aventure, chaque saison a sa vérité que l’on ne connaît que sur le terrain des résultats. Il ne faut ni trop vivre avec le passé, ni trop se projeter dans le futur, mais d’abord être dans le temps présent. Il est clair que ces éléments ont forgé une bonne partie de l’âme de ce groupe, mais il est tout aussi clair que tout le monde démarre cette saison avec l’esprit un peu plus libre, moins de pression liée aux évènements extra sportifs, et c’est une bonne chose.
Un mot sur le match de dimanche, face à un adversaire qui vous avait contrarié la saison passée.
Personne n’a oublié le scénario du match de la saison passée, et il est certainement quelque part dans l’esprit des joueurs. Mais ce serait une erreur de se focaliser là-dessus, de rentrer sur le train avec ça en tête. L’objectif c’est de basculer au mieux dans la compétition, de prendre ce match comme les autres, c'est-à-dire en se concentrant sur notre jeu, en étant exigeant, en s’attachant à reproduire le gros travail fait pendant la préparation, bref en se donnant tous les moyens de gagner. Mais on sent beaucoup d’impatience chez les joueurs, c’est clair !
Ph. Bertolotti
Photo : D. cristol
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