Rodez trébuche à Paul Lignon face à St Jean d’Angely, et se remet la pression avant la trêve

Tous les ingrédients étaient pourtant là pour que la fête doit belle, un adversaire de qualité, un soleil quasi printanier, un public record, et une motivation toute trouvée pour fêter les 100ème de Sylvain Fabre et Vincent Favre-Trosson sous le maillot ruthénois. Mais le scénario aura été à l’opposé de celui qui était prévu, avec un 15 ruthénois qui a perdu le fil du match, qui retombera dans ses travers, sortant du match pour laisser la victoire aux charentais.

L’équipe B avait donné l’exemple par une belle victoire sur les charentais, et chacun se disait que les « grands » allaient emboîter le pas, même si l’on, savait qu’il y avait du « lourd » en face, avec un promu ambitieux, une armada de joueurs bien rodés à la Fédérale 1, voire à la PROD2, et coachés par un duo expérimentés. Et la puissance fût bien au cœur des débats dès l’entame, les chocs étaient lourds, les contacts faisaient mal… mais Rodez tenait. Tenait, mais avec cette difficulté à concrétiser sur les temps forts, et seul un essai de pénalité, récompensera cette débauche d’énergie ; Avec une pénalité de chaque côté, Rodez virait à la pause avec un score de 10/3 en sa faveur. Mais on ne sentait pas Rodez totalement serein, ni maître de son sujet, ce qui allait se confirmer après la mi-temps.

Après la reprise, le match allait ainsi basculer. Alors que Saint jean d’Angely mettait un supplément d’intensité, campait dans le camp ruthénois, Rodez semblait baisser de rythme, d’intensité dans le combat, subir, et retomber dans ses travers: difficulté à transformer le jeu entre avant et ¾., des ballons tombés, un petit temps de retard sur les zones d’affrontement. Rodez encaissera à ce moment un essai tout en puissance, et là où le 15 ruthénois allait se laisser gagner par une certaine fébrilité, douter de lui-même, les charentais allaient quant à eux tenir le choc, enfoncer le clou, rester solides sur les fondamentaux, et conserver toute leur lucidité. Le tournant sera sans doute cette banderille plantée par Gillot-Jouannet qui transpercera la défense ruthénoise pour un essai entre les poteaux qui sonnera quelque peu le ruthénois. Une pénalité permettra de remettre Rodez à portée des charentais, mais rien n’y fera, même pas le coaching. Saint Jean maîtrisera toute la fin de match, et Rodez n’y arrivera pas, impuissant à conserver le ballon, à enchaîner les temps de jeu, et se heurtant au mur charentais. Cruelle désillusion au coup de sifflet final, tant sur le résultat bien sûr, que sur la manière

La victoire à Tulle est annulée, retour à la case départ avec ces 8 points de retard à reprendre, sur la phase retour. Si les joueurs veulent croire an ore à une possible qualification, ils savent ce qui leur reste à faire, et se retrouvent dans l’obligation de placer la phase retour sous le signe des exploits et d’un parcours sans fautes. Cela passe par des vertus perdues hier, et qui avaient fait la force du groupe dans l’adversité la saison passée. La balle est dans leur camp.

Feuille de match :

Rodez – Saint jean d’Angely : 16/17 (mi-temps 10-3)

Rodez : 1 essai de pénalité (31ème), 1 transf. et 2 pén. de Vaffier (60ème et 67ème)

St Jean d'Angely : 1 essai de Clarac (48ème), Gillot-Jouannet (62ème), 2 trasnf. et 1 pén de Marchini (34ème)

Rodez : 15 - Favre Trosson (Delouis), 14 - Alonzo, 13 - Vaffier, 12 - De Barros, 11 –Masina (Hyardet), 10 - Boscus, 9 – Quiniou (Molinié), 8 – Fabre (Kotze), 7 - Roca, 6 - Martin, 5 – Alarcon, 4 - Auréjac (Tiatia), - 3 – Okriashvili (Rezkallah), 2 -Théron, 1 – Marmoitton (Martinet)

Equipe B : la belle série continue pour les protégés de Proïetti et Fernandez, qui enchaînent une nouvelle victoire, et confortent leur première place de poule. Étonnamment exilés à Vabre pour préserver une pelouse qui ‘était pas en danger, ils ont offert un nouveau festival offensif, s’imposant 34/3, bonus offensif à la clé. Les voilà invaincus depuis le déplacement de Saint Sulpice lors de la seconde journée. Coup de chapeau à ces jeunes, aux valeurs qu’ils montrent sur le terrain, et pour les promesses d’avenir qu’ils représentent pour le club.

Philippe Bertolotti

Photo : Daniel Cristol