Une mi-temps à l’envers, une autre à l’endroit, pour une superbe victoire

Drôle de scénario proposé hier encore par les « sang et or ». Habitués que nous sommes à des débuts de match « en fanfare » et à des fins de matchs plus délicates, c’est tout l’inverse qui nous a été servi. Un 15 ruthénois comme absent du match en 1ère mi-temps, face à des Blagnacais pas transcendants, mais qui jouaient juste et opportunistes en diable. Et un score de 7 / 20 à la pause qui laissait craindre le pire… jusqu’à la 50ème minute.

Débutant avec le vent, on imaginait Rodez s’appuyer sur cet atout pour jouer chez les hauts garonnais, et mettre la pression. Mais de toute cette première mi-temps, jamais Rodez ne saura vraiment utiliser cet argument. Au contraire, celui-ci se révèlera plus perturbateur que soutien du jeu ruthénois. Des ballons tombés sur des tentatives précipitées de jeu au large, des ballons rendus à l’adversaire, de mauvais choix, des plaquages ratés, et c’est Blagnac qui prendra le jeu à son compte. Pas véritablement dangereux les banlieusards toulousains, mais terriblement réalistes dès qu’ils entraient dans les 22 ruthénois, puisque ces incursions seront récompensées par 2 essais. Fort heureusement, la mêlée ruthénoise qui avait retrouvé des couleurs, apportera un essai de pénalité ramenant le score à des proportions plus raisonnables. Mais à la pause, non seulement Rodez était bel et bien mené, mais de plus ne montrait rien de rassurant dans les attitudes sur le terrain.

Le passage aux vestiaires aura permis un retour aux vertus rugbystiques de base, mais à la 50ème minute, Blagnac menait encore 7 / 20 et jouait avec le vent. Mais ce vent, ils ne l’apprivoiseront pas plus que les ruthénois, et si ces derniers n’avaient pas mieux dompté le vent en 1ère mi-temps, ils vont par contre « dompter » les blagnacais, copieusement dominés à partir de cette fameuse 50ème minute, avec un coaching gagnant, et un banc qui va apporter ce supplément de fraîcheur, mais aussi puissance, dynamique et agressivité.

A partir de là, il n’y aura plus qu’une équipe sur le terrain, et les 30 dernière minutes se joueront quasi exclusivement dans le camp haut-garonnais, avec un 16ème homme, le public, omniprésent au soutien. Rodez jouera avec ses gros, multipliera les temps de jeu, toujours dans l’avancée, avec une excellente conservation du ballon. Et de coups de boutoir en coups de boutoir, la digue de Blagnac va céder 3 fois, chaque fois avec les « gros », dominateurs dans tous les secteurs. Et comme la défense derrière était au diapason, Blagnac finira étouffé dans l’étau ruthénois. Voilà 4 points de plus qui valident la victoire à Tulle, gagnés face à une solide équipe qui va inquiéter du monde dans cette poule.

Et chacun de penser à ce match « idéal » avec 2 mi-temps du « même tonneau » que les premières du début de saison, et la seconde d’hier…

Rodez bat Blagnac 24 à 20. - mi-temps : 7 / 17

Rodez : 4 essais – pén.(24ème), Théron (50ème et 68ème), Pllotschi (74ème), 2 transf. Vaffier (24ème 50ème).

Blagnac : 2 essais - Banière (8ème, 32ème), 2 transf. Brun (8ème et 32 ème), 2P Brun (42ème et 47ème).

Rodez : 15. Vaffier, 14. Alonso, 13. De Barros, 12. Hyardet, 11. Favre-Trosson, 10. Quiniou, 9. Molinié (20. Boscus 49ème puis Delouis 65ème), 8. Fabre (Martin 53ème), 7. Roca, 6.Kotze, 5. Alarcon (Pllotschi 71ème), 4.Tiatia, 3.Rezkallah (Okriashvili 49 ème), 2. Théron (Conticello 69 ème), 1.Marmoiton (Martinet 49ème)

Cartons : Rouge : Favre-Trosson (40 ème).

Blagnac : 15. Dauraubedin, 14. Charrueau, 13. Laguerre, 12. Tolofua, 11. Villemur, 10. Fuertes (Ducousso 60 ème), 9. Brun, 8. Fond (De Freitas 60 ème ), 7. Vachon, 6. Delpon, 5. Mignonat, 4. Banière, 3. Belhouari (Rosado 75 ème), 2. Parriel (Otal 60 ème), 1. Martin (Salhi 47 ème)

Cartons : Rouge : Delpon (40 ème) - Blancs : Belhouari (23 ème), Dauraubedin (73 ème)

Equipe B : Rodez et Blagnac 19 – 19

Hier, les jeunes ruthénois ont raté le coche, et la possibilité de se hisser en tête de la poule, en concédant le match nul. La victoire à Tulle n’est ainsi qu’à demi transformée. L’équipe n’a pas vraiment su s’adapter aux circonstances, et à ce fort vent sur Paul Lignon. L'équipe aura beaucoup de mal aussi à entrer dans le match, et quand enfin elle réussira à mettre en danger les banlieusards toulousains près de leur ligne avec une mêlée dominatrice, Blagnac jouera un « coup de filou », avec une blessure de pilier sans remplaçant, qui entraînera des mêlées simulées. L’équipe reste seconde de poule