Rodez victorieux à Tulle, la victoire qu’il fallait, quand il le fallait

25 mois que Rodez attendait cette victoire à l’extérieur, et elle est venue samedi soir au terme d’un chassé-croisé de 80mn et d’un interminable suspens. Ces 4 points, Rodez est allé les chercher en appliquant la maxime de la saison passée « on ne lâche rien ». Dans ce match face à des locaux qui jouaient le couteau sous la gorge, avec un arbitre au sifflet ultrasensible, il fallait de la maîtrise et il fallait s’accrocher jusqu’au bout, et Rodez a su le faire.

Après Trélissac, et ce sentiment « mi-figue /mi-raisin », le groupe avait remis l’ouvrage sur le métier pour évacuer la déception, et préparer ce match chez le mal classé. Un match pour lequel les 4 points devenaient pratiquement indispensables, dans la course à handicap qui est celle du SRA.

Rodez réussira une très bonne entame, comme souvent depuis le début de saison, avec une grosse pression sur l’adversaire, de l’agressivité. Un bon début ponctué par un essai de Quiniou dès la 6ème minute, après un enchaînement de plusieurs temps de jeu pour se rapprocher de la ligne tulliste avant de trouver l’intervalle… Mais derrière tout ne sera pas simple, avec un arbitre qui sifflera, et sifflera encore un nombre record de pénalités. Difficile dans ce contexte de développer du jeu, et Rodez n’arrivera jamais à véritablement distancer Tulle qui restera dans le match dans ce duel de buteurs. La tâche se compliquera même quand, à quelques minutes d’intervalle près de la mi-temps, Roca puis Fabre écoperont chacun d’un carton.

Rodez virait en tête à la mi-temps avec un score de 16/12, mais Rodez allait payer très vite sa double infériorité numérique peu après la reprise avec un essai pour Tulle, qui prenait le score pour la 1ère fois du match. A partir de là, la parole sera aux buteurs, un coup toi, un coup moi, et à ce petit jeu des plus stressant, c’est Rodez qui menait à 25/22 à la 78ème minute, où l’arbitre sifflera la pénalité d’égalisation pour Tulle. Là, quelques fantômes ressurgiront, chacun craignant qu’une fois encore Rodez laisse passer sa chance. Mais nos « sang et or » n’ont rien lâché comme aux plus beaux jours de la saison passée. Ils sont repartis à l’abordage du vaisseau tulliste, et cet acharnement sera justement récompensé, avec un drop libérateur dans les arrêts de jeu de Quiniou qui, après une longue séquence proche de la ligne tulliste, clôturera le score après l’avoir ouvert.

4 points bienvenus à bien des égards. Comptablement, car ils se décomptent des 8 points de handicap, ce qui fait 5 avec le bonus défensif à St Sulpice ;sportivement ensuite, car c’est de la confiance emmagasinée, que ce soit pour aborder les autres déplacements, ou que ce soit avant de recevoir Blagnac qui réussit un très beau début de saison.

A Tulle : Tulle 25 – Rodez 28 (mi-temps – 12/16)

Tulle : 1 essai P. Tafili (42ème), 6 pén. de Fraysse (9ème, 17ème, 28ème et 35ème), Papon (59ème), Noailhac (77ème), 1 transf. Fraysse (42ème).

Rodez : un essai de Quiniou (6ème), transf. Quiniou (6 ème) ; 6 pén. de Boscus (21ème, 30ème, 37ème, 50ème, 56ème), Vaffier (64 ème), 1 drop de Quiniou (84ème).

Tulle. Geraudie (Noailhac, 62ème) ; Rebotton, Florea, Vialle, Morello (Matijasevic, 75ème) ; (o) Papon, (m) Fraysse (Farfart, 52ème) ; C. Tafili, Brachet (Branescu, 61ème), Balthazar ; Domingo, Passaportis (Besombes, 61ème) ; Framont (P. Tafili, mt), Fernandes (Andrieux, 60ème), Rosolini (Lafont, 40ème).

Cartons : Brachet (21ème)

Rodez. Boscus (Vaffier, 6ème) ; Hyardet, Masima (Alonso, 49ème), De Barros, Favre-Trosson ; (o) Quiniou, (m) Molinié ; Fabre (Plottschi, 84ème), Roca, Kotze ; Tiatia, Alarcon (Martin, 70ème) ; Okriashvili (Rezkallah, 49ème), Theron, Marmoiton (Martinet, 49ème).

Cartons : jaune - Roca (35ème) à Rodez , blanc - Fabre (40ème), Rezkallah (84ème ) à Rodez.

Equipe B : Tulle 15 - Rodez 25 (mi-temps 10/5)

De match en match, cette équipe confirme son potentiel. Face à une équipe expérimentée, les jeunes ruthénois ont fait le dos rond en première mi-temps, avant de faire la différence en seconde mi-temps, avec un jeu de mouvement dynamique et une grosse vaillance. Voilà l’équipe calée à la seconde place du classement, et de beaux espoirs pour la suite de la saison.

Philippe Bertolotti

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