Rodez perd la première manche, face à une grosse équipe de Chambéry
- sra-rodez
- 30 mai 2016
- 3 min de lecture
Le plus fort a gagné hier, le plus fort physiquement, le plus fort en densité d’effectif, le plus fort en expérience et en maîtrise. Arnaud Vercruysse l’avait dit, celui qui ira au bout sera celui qui aura le meilleur effectif et le plus frais, et Chambéry lui a donné raison. Certes cette équipe n’est pas encore en finale, car il y a un match retour, mais les savoyards ont fait plus qu’y poser un pied hier en s’imposant dans un stade Paul Lignon, coloré et bruyant.
Rodez aura pu espérer une mi-temps, une 1ère période où Rodez saura occuper le terrain, jouer chez les savoyards, grâce à une bonne conquête, des ballons grappillés à l’adversaire en touche, un bon jeu au pied, et ce qu’il fallait d’agressivité. Mais l’on se rendait déjà compte que l’épreuve physique serait toute autre que celle des tours précédents, notamment en mêlée, où Chambéry avait bien préparé son coup en alignant 3 piliers en première ligne. Rodez ne sera pas dominé dans cette phase de jeu, mais bien contré, l’avantage allant d’une équipe à l’autre au fil du match. L’engagement ruthénois et les conditions météo aidant, Chambéry n’arrivait pas à déployer ce jeu complet qui fait sa qualité, mais les savoyards imposaient un gros défi physique aux ruthénois. Les 2 équipes se neutralisaient et seulement 3 pénalités, 2 pour Rodez, 1 pour Chambéry, viendront concrétiser cette 1ère période, les buteurs ruthénois, pas plus que celui de Chambéry n’étant en réussite hier. 6/3 à la mi-temps, l’avantage était maigre, et il y avait une certaine appréhension avant d’aborder le 2ème acte.
Appréhension justifiée, car Chambéry va revenir avec la volonté d’accentuer l’épreuve de force. Sans fioriture, avec pragmatisme, les visiteurs vont mettre encore plus de puissance et d’agressivité. Contrés, les ruthénois vont s’épuiser sans véritablement arriver à avancer. Et à l’heure du coaching, l’écart entre les deux équipes va s’accentuer, entre Chambéry qui avait des réserves et Rodez qui n’en a plus vraiment. Mais Rodez tenait bon… tenait, mais était sous pression, arrivant de plus en plus péniblement à aller jouer dans le camp savoyard. Chambéry de son côté attendait patiemment son heure, guettait l’opportunité de faire plier Rodez. Et cette opportunité va arriver à l’heure de jeu. Le ballon récupéré sur un turn-over par Chambéry sur ses 40 m filera à l’aile, avec un beau numéro de leur ailier Gauci qui allait derrière la ligne. Un essai transformé qui fera passer Chambéry devant, un vrai coup de massue pour les ruthénois. Les 20 dernières minutes seront difficiles, menés au score, rattrapé par la fatigue, Rodez résistait de son mieux, défendait avec orgueil pour garder espoir… Mais Rodez n’arrivait plus véritablement à avancer, perdait en lucidité dans ses choix, rendait des ballons. On aura pourtant cru à un possible essai dans les toutes dernières minutes, passées près de la ligne de Chambéry, mais rien ne passera, avant le coup de sifflet final, sur ballon perdu rendu à Chambéry.
Rodez termine donc sa saison à Paul Lignon sur cette défaite. Défaite au goût amer forcément, car les joueurs s’étaient promis de laisser leur stade inviolé, et de tout faire pour aller en finale. Mais les joueurs au-delà de la défaite d’hier, ont gagné le respect sincère et profond de tout un public qui les a longuement salués, au terme d’une saison qu’ils ont rendu inoubliable, en faisant honneur de façon exemplaire au maillot « Sang et Or ».
Feuille de match
Score final : 6 -13 (mi-temps : 6-3)
Rodez : 2 pén. de Boscus (3ème) et Vaffier (15ème)
Chambéry : 1 essai de Gauci (62ème) ; 1 transf. et 2 pén. (32ème et 71ème) Grant
Rodez : Boscus ; Favre-Trosson (Miquel, 75ème), Pardakhty, Hyardet, Alonso (o) Vaffier (Lamprecht, 66ème) (m) De Barros (Molinié, 53ème) ; Fabre (Pllotschi, 69ème), Roca, Kotze ; Alarcon (Auréjac, 60ème), Tsukishvili ; Saïd (Rezkallah, 34ème), Theron (Conticello, 62ème), Ulumbelashvili (Martinet, 34ème)
Chambéry : Carquillat (Lohore, 69ème) ; Gauci, Silago, Lailvaux, Klouchi (o) Grant (m) Arthus (Colliat, 51ème) ; Perez (Blanc-Mappaz, 51ème), Bitsadze, Vicente (Rey Gorrez, 68ème) ; Portzert (Robanakadavu, 60ème), Souvent ; Bekoshvili (Kutil, 40ème), Gigashvili (Marcotte, 77ème), Caldaroni (Lafuye, 66ème )
Cartons : Portzert (14ème - jaune)

Photo : Daniel Cristol
rédaction : Philippe Bertolotti
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