Rodez s’impose au bout du suspens, dans un match de « gladiateurs »…
- sra-rodez
- 29 févr. 2016
- 3 min de lecture
Les as de la communication préconisent de ne pas faire de promesse que l’on ne puisse tenir, les joueurs du SRA ont promis de ne rien lâcher, promesse tenue !... la victoire d’hier est une victoire d’hommes, une victoire de la bravoure, une victoire du cœur, la victoire d’un groupe et d’un club qui ne veulent pas mourir. Une victoire qui est aussi un message lancé et un acte de foi.
Certes, sur la physionomie du match, un nul eut été équitable, et une victoire de Castanet n’aurait pas constitué un scandale. Mais Rodez a trop perdu depuis le début de saison des matchs qu’il pouvait ou devait gagner, pour ne pas gouter pleinement la victoire d’hier, son scénario improbable. Car les choses ne semblaient pas engagées au mieux tout au long de la première mi-temps. Alors que Castanet se montrait plus que solide à l’impact, contrariait la touche ruthénoise et produisait un volume de jeu impressionnant, Rodez était dans l’approximation dans ses choix de jeu, un peu « en dedans » dans l’engagement, et seule une solide défense permettait d’arriver à la pause sur le score de 7/7.
Une fois de plus, le discours du vestiaire a porté ses fruits, et Rodez allait montrer un autre visage en seconde période, avec le supplément d’agressivité, d’engagement qui avaient manqué… au point que d’accrochages en chamailleries, c’est une « générale » qui allait éclater… et sans doutes renverser le sort du match, alors que les circonstances étaient on ne plus défavorables. Carton rouge contre Vaffier, pénalité contre Rodez et 13/7 contre Rodez au tableau d’affichage. Et c’est là que l’on a vu les vertus de ce groupe qui ne cesse de surprendre, et c’est là que l’on a vu le retour du grand, du vrai Romain Boscus, entré en jeu pour suppléer Vaffier. A partir de là, il n’y avait plus de joueurs, il y avait des gladiateurs sur le terrain… L’adversité avait donné un supplément d’âme aux ruthénois, un cœur gros « comme ça », une solidarité exemplaire. Boscus et sa vista retrouvés soulageront les siens et repousseront chaque fois Castanet dans son camp, Castanet n’avancera plus, Castanet sera contré à chaque point d’impact. Et une, et deux, et 3 pénalités, et Rodez passait devant à la 79ème minute… Mais un renvoi mal contrôlé, deux temps de jeu et Castanet héritait de la pénalité de l’égalisation sous les poteaux, et pensait arracher le nul, un moindre mal pour eux. Mais sur le renvoi, Rodez récupérait le ballon, et à partir de là commençait une interminable séquence, où Rodez conservait le ballon, multipliait les points d’impact, progressait mètre par mètre. Tout le stade attendait la pénalité pour Rodez, mais pas un coup de sifflet à l’horizon, et chacun avait l’impression que la séquence pouvait durer encore et encore, sans que l’arbitre ne prenne ses responsabilités. Alors c’est Romain Boscus qui lui prendra ses responsabilités… Des 30 mètres, désaxé à gauche des poteaux, après la énième phase de jeu des gros, il ajustera à la 85ème le drop de la victoire.
Tout un stade était libéré, exultait, saluait ses héros du jour, tous dans les bras les uns des autres sur le terrain. Paul Lignon venait de vivre un de ces dimanches qui marquent son histoire, qui marquent un club, qui marquent un groupe et chacun de ses joueurs.
Feuille de match :
Rodez :
1 essai Roca (27ème), 1 transf. Vaffier, 3 pén. Boscus (60ème, 72ème, 79ème), 1 drop Boscus (85ème)
Castanet :
1 essai Trassoudaine (20ème), 1 transf. Lauvernet, 3 pén. Lauvernet (45ème, 55ème, 82ème)
Rodez :
15.Favre Trosson, 14. Miquel (Boscus 56ème), 13. Pardakhty, 12. Hyardet, 11. Alonzo, 10. Vaffier, 9. Molinié, 8. Roca, 7. Martin (Fabre 59ème), 6. Auréjac, 5. Tsukishvili (Alarcon 50ème), 4. Kotze 3. Saïd (Rezkallah 66ème) 2. Conticello (Théron 40ème), 1. Beziashvili
Castanet :
15. Duplan, 14.Edmond Samuel (Folliot 60ème) 13. Teulier (Beulières 75ème), 12. San Vicente, 11. Martin, 10. Lauvernet, 9. Carrère (Sentenac 59ème), 8. D’Aram de Vallada, 7. Brody, 6. Vergnaud, 5. Mazur (Azema 62ème), 4. Falga, 3. Gagnidze, 2. Trassoudaine, 1. Tarroque

Photo: Daniel CRISTOL
Article: Philippe BERTOLOTTI
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