Pas de miracle à Nevers pour Rodez lourdement battu

Personne, même dans ses rêves les plus fous n’envisageait une victoire à Nevers,. Le seul espoir était celui d’offrir une belle résistance, le plus longtemps possible, et de « limiter la casse », tant au niveau du score que du physique des joueurs.

La résistance de Rodez tiendra un petit peu plus d’une mi-temps, avant que la densité physique, la qualité technique individuelle et collective ne produisent leurs effets et fassent craquer « la digue » ruthénoise. L’entame laissera craindre le pire avec un essai encaissé dans les tous premiers instants de jeu, mais Rodez avec un bon jeu au pied arrivera à jouer dans le camp de Nevers, et les efforts seront récompenses avec un essai sous les poteaux, pour un score de 7/7 qui tiendra 10 minutes. A ce moment-là, au mieux de ses moyens, Rodez jouait comme il le fallait face à beaucoup plus fort. Nevers prendra le large en fin de 1ère mi-temps en enchaînant 3 essais, mais une nouvelle fois, Rodez ramènera le score dans des proportions raisonnables grâce à un essai de pénalité. Rodez virera ainsi à la pause avec un score défavorable, mais honorable de 26/14, en ayant montré une capacité à contrarier l’adversaire du jour, et à saisir les quelques opportunités qui se présentaient. Mais à la mi-temps La question était : « combien de temps vont-ils tenir ? ».

La réponse viendra bien vite en seconde période… Nevers ajustera sa stratégie, fera peser encore plus sa force, s’imposant progressivement comme une machine à avancer et à faire circuler le ballon. A partir de là, le courage et l’abnégation de ruthénois exemplaires dans cette lutte inégale ne suffiront plus. Le scénario se compliquera encore plus avec 2 infériorités numériques, et les essais vont s’enchaîner pour Nevers. Conséquence de cette déferlante, le score au tableau d’affichage ne bougera plus que d’un côté dans cette seconde mi-temps.

Au final et comme on le craignait, le score sera lourd, très lourd, voire trop lourd, au regard de ce qu’a produit l’équipe, en énergie, en courage, en volonté de faire déjouer mais aussi de jouer autant que possible face à un tel adversaire. L’exploit était impossible face à une formation, construite telle une invincible armada, taillée pour la PROD2 à tous les niveaux, et qui n’a pas grand-chose à faire dans cette Fédérale 1 qui marche sur la tête, avec une organisation qui permet de tels déséquilibres des forces en présence.

Sur ce match, les joueurs n’ont rien à se reprocher. Ce match ne remet rien en cause de la qualité du groupe et de son potentiel ; il ne remet rien en cause de ce qu’ils ont montré dans l’état d’esprit, dans le jeu, dans les progrès réalisés ; il ne remet rien en cause de la confiance que chacun accorde à ce groupe… Aussi, toute l’énergie, la volonté, l’envie des joueurs doit maintenant être tournée vers Castanet, pour le retour dans « notre championnat » où il y a de belles choses à faire.

Feuille de match :

Nevers : 10 essais Maya (1re, 46e), Colombat (20e, 51e), Salavea (27e, 58e), Whetton (35e), San Martin (65e), Derrieux (76e), Bonvalot (79e) ; 8 transformations Duvallet (1re, 27e, 35e, 46e, 51e, 56e, 65e, 76e).

Carton jaune : Maya (55e).

Rodez : 2 essais Tsukishvili (10e ), pénalité (39e) - 2 transformations Vaffier.

Cartons jaunes : Tsukishvili (64e), Pisano (71e).

Nevers :

15. Autagavaïa (21. Vuillemin, 56e) ; 14. Maya, 13. San Martin, 12. Drouard (cap.) (22. Derrieux, 66e), 11. Bonvalot ; 10. Duvallet, 9. Faleali'i (20. Lanne-Petit, 56e) ; 7. Whetton (19. Vitale, 53e), 8. Fabrègue, 6. Salavea ; 5. Carpentier (18. Manevy, 70e), 4. Geldenhuys ; 3. Merabet (23. Rochet, 53e), 2. Colombat (16. Lam, 53e), 1. Vaudaine (17. Colati, 53e).

Rodez :

15. Boscus (Lamprecht, 61e) ; 14. Favre-Trosson (Pisano, 58e), 13. Hyardet, 12. Pardakhty, 11. Miquel ; 10. Vaffier, 9. Molinie ; 7. Roca (cap.), 8. Fabre (Auréjac, 31e), 6. Martin (Kotze, 59e) ; 5. Alarcon (Pllotschi, 67e), 4. Tsukishvili ; 3. Rezkallah (Saïd, 40e.), 2. Conticello (Tourlan, 73e), 1. Beziashvili (Ulumbelashvili, 56e).

Photo : Daniel Cristol - Match aller SRA / NEVERS (27/09/15)

Article : Philippe Bertolotti