Rodez s’impose sans discussion… mais sans bonus offensif face à Mauléon
- sra-rodez
- 2 févr. 2016
- 3 min de lecture
En recevant une équipe à la lutte pour le maintien, et en difficulté sportive, Rodez avait un impératif, celui des 4 pts de la victoire, et une arrière pensée à peine voilée, celle du 5ème point, celui du bonus, tant la comptabilité finale risque d’être serrée dans cette poule. L’objectif principal est atteint, pour ce qui est du point de bonus, il aura été confisqué par les basques, eux aussi à la recherche du moindre point à prendre… ou à ne pas laisser à l’adversaire.
Malgré un début hésitant, Rodez semblait avoir pris les affaires en main. Vaffier d’abord sur pénalité, puis De Barros avec un essai consécutif à une pénalité rapidement jouée près de ligne basque avaient permis de prendre le score au ¼ d’heure de jeu. Mais pour le reste de cette 1ère mi-temps, on aura vu beaucoup d’intentions brouillonnes côté ruthénois, se heurter à des basques fidèles à leurs vertus et qui auront su « embrouiller » les choses. Rodez n’arrivera jamais à régler le « problème » posé, confondra trop souvent vitesse et précipitation dans des phases de jeu manquant de préparation. Trop impatient, Rodez se sera beaucoup dépensé, mais sans conclure. Seules 2 pénalités meubleront le score, illustrant l’impuissance ruthénoise dans le jeu.
Le discours des vestiaires aura eu quelques bons effets, et les ruthénois corrigeront quelque peu le tir en seconde mi-temps, mais sans pour autant arriver à faire véritablement plier les basques. On y aura cru quand Kotze en bout de ligne d’une attaque ruthénoise, puis Alonzo en solitaire le long de la ligne de touche franchiront la ligne à 2 minutes d’intervalle. A ce moment là, le score était de 30/0, le bonus offensif en poche, et l’on se disait que Mauléon, un genou à terre allait finir par plier. Mais le basque est têtu et fier… et c’est bien Mauléon qui dans un sursaut d’orgueil franchissait la ligne ruthénoise avec un ballon porté « d’école », face à des ruthénois impuissants. Rodez reviendra bien sur la ligne basque, mais n’arrivera pas à scorer une nouvelle fois pour aller reprendre ce bonus perdu, que ce soit sur pénaltouche ou mêlée. Aussi, au coup de sifflet final, si la joie de la victoire était bien là, on sentait bien du côté des joueurs une réelle frustration et un goût d’inachevé.
Certes la météo ne laissait pas présager un rugby de « gala », mais hier, ce sont surtout les basques qui ont su tout au long de la partie contrarier les intentions ruthénoises, avec beaucoup de vaillance et pas mal de… malice dira-t-on. Rodez n’aura jamais vraiment su mettre la main sur le match, imposer une supériorité physique qui sautait aux yeux. Et Rodez à encore du mal face à ces équipes qui ne pratiquent pas le rugby complet des grosses écuries, mais qui compensent des moyens plus limités par beaucoup d’agressivité, de métier et d’opportunisme. Un axe de progrès pour les jeunes ruthénois qui vont se concentrer maintenant sur le déplacement à Nevers, le poids lourd de la poule qui semble avoir « réglé la mire » depuis la déconvenue bagnéraise. A eux de préparer ce match pour prendre le maximum de plaisir face à ce qui se fait de mieux, et offrir une belle prestation.
Feuille de match :
Rodez : 3 essais – De Barros (17ème), Kotze (55ème), Alonzo (57ème) – 3 Transf. Vaffier – 3 pén. Vaffier (5ème, 34ème et 40ème)
Mauléon : 1 essai Aboïtz (60ème)
Rodez
15. Boscus, 14. Favre Trosson, 13. Pardakhty (Lamprecht 69ème), 12. Hyardet, 11. Alonzon (Miquel 78ème), 10.Vaffier, 9. De Barros (Molinié 69ème ), 8. Fabre (Martin 60ème ), 7. Roca, 6. Auréjac, 5. Tsukhishvili, 4. Kotze (Alarcon 66ème), 3. Rezkallah (Ulumbelashvili 65ème), 2. Théron (Conticello 48ème), 1. Beziashvili
Carton : blanc Pardakhty (60ème)
Mauléon :
15. Claverie, 14. Ascery (Haristoy 60ème), 13. Guiresse, 12. Rosier, 11. Guerin, 10. Barberarena, 9. Laustaunau (Garicoix 73ème), 8. Cazobon, 7. Orabé (Laborde 72ème), 6. Montois (Aria 50ème), 5. Dunaté, 4. Salaberemborde, 3. Chabannes (Aboïtz 38ème), 2. Pocorena (Recalt 61ème), 1. Goyhénèche
Cartons : blancs – Loustaunau (23ème) et Goyhénèche (50ème)

Article: Philippe BERTOLOTTI
Photo : Daniel CRISTOL
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