Reprise victorieuse pour Rodez qui fait chuter Bagnères à Paul Lignon
- sra-rodez
- 18 janv. 2016
- 3 min de lecture
Après la copie quasi parfaite rendue contre Blagnac qui marquait le vrai départ de la saison des « Sang et or», chacun attendait avec impatience ce match contre Bagnères, une impatience augmentée de la longue attente dictée par la trêve hivernale. Et face à Bagnères, tombeur de Nevers avant cette même trêve, 3ème de poule, le match prenait aussi une valeur de test.
Public et surtout joueurs n’auront pas mis longtemps à se rendre compte que les pyrénéens ne s’étaient pas déplacés sans ambitions. On savait l’équipe expérimentée, solide, rugueuse, véloce, et c’est bien ce qu’elle a montré, au point de faire déjouer Rodez pratiquement toute une mi-temps. Bagnères mettra très vite une grosse pression sur Rodez, avec beaucoup d’agressivité sur les points de rencontres, une défense très efficace qui coupait les extérieurs, et ce sont les pyrénéens qui ouvriron le score sur pénalité. Rodez sera contraint à une course poursuite tout au long de cette mi-temps. Rodez prendra bien le score au milieu de cette mi-temps. Sur une pénalité dans les cordes de Vaffier, le banc ruthénois demandera une pénaltouche plutôt que les 3 points. Choix risqué, mais choix payant, car les « gros » de Rodez porteront le ballon derrière la ligne. Avec la transformation, Rodez prenait enfin l’avantage 13/9. Un avantage de courte durée, car Bagnères exploitait une hésitation et des maladresses ruthénoises, pour pointer à son tour un essai transformé. La mi-temps était sifflée sur ce score de 13/16 pour les visiteurs, avec la sensation que Rodez n’y était pas vraiment, que ce soit dans l’agressivité, ou dans les choix tactiques.
Il faut croire que le duo Vercruysse/Viars aura su trouver le ton et les mots dans les vestiaires, car c’est un autre match qui débutait avec la seconde mi-temps. Avec des ruthénois plus au combat face à des bagnérais roublards, toujours à la limite, voire un peu plus… le match était très équilibré avec une grosse épreuve de force entre les deux packs. Mais rien ne passait dans la défense bagnéraise. Beaucoup de tension car on voyait bien sur quelques ballons que Bagnères pouvait à tous moments mettre en danger les ruthénois. Mais ce sont ces derniers qui feront pencher la balance de leur côté dans ce « bras de fer » pour le moins viril, agrémenté d’une « générale à l’ancienne ». Après plusieurs rucks, Padkharty s’échappait sur quelques mètres, restait solidement debout malgré la défense bagnéraise et passait le ballon après plaquage à Rezkallah qui filait tel un ailier derrière la ligne après un sprint de 20 m. Rodez prenait le score avec 7 point d’avance. Il fallait maintenant tenir, car on sentait bien les bagnérais dangereux sur chaque ballon. Et les ruthénois tiendront, dans une fin de match particulièrement tendue, et non seulement ils tiendront, mais ils rajouteront les 3 points d’une pénalité qui sortait des bagnérais très agacés du point de bonus défensif. Le coup de sifflet final libérera l’équipe et tout le public ruthénois qui saura applaudir les siens comme ils le méritaient.
Test réussi pour Rodez, non sans mal, le groupe a confirmé sa progression, mais a montré aussi qu’il devait encore progresser. Rodez n’est plus relégable, et voit se profiler un déplacement à Lombez qui devrait être un match « charnière », pour faire basculer peut-être l’équipe vers la première moitié de tableau.
Rodez : 2E Fabre (27), Rezkallah (68), 4P Vaffier (10, 20, 55), Boscus (83), 2T Vaffier (27, 68) Bagnères : 1 E Cazorla (31), 3 P Dasque (4, 13, 24) 1 T Dasque (31) Rodez : Boscus, Favre-Trosson, Pardakhty, Hyardet, Alonso (Miquel 63), (o) Vaffier (Lamprecht 70), (m) De Barros (Marty 73), Fabre, Roca, Auréjac, Tsukishvili, Teriitahoia (Kotze 60), Rezkallah (Ulumbelashvili 71), Conticello (Theron 52), Bezhiashvili (Martinet 60) Exclu.tempo. : Theron (78), carton jaune Bagnères-de-Bigorre : Dasque, Jourdan, De La Fuente, Forgues, Dubarry, (o) Bats, (m) Labarthe (D. Dupuy 66), Cazorla (Loustalet 65), Bonnecarrère, Bonan, Miro, Begue (Viau 52), Saayman (Fabre 52), Junca (Dupuy 5), Simon (Szabo 52) Exclu.tempo. : Bonnecarrère (54), carton blanc; Bonan (77), carton jaune

Article : Philippe BERTOLOTTI
Photo : Daniel CRISTOL
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