Nevers s’impose à l’usure
- sra-rodez
- 29 sept. 2015
- 3 min de lecture
L’espace d’une mi-temps, tout Paul Lignon a cru à l’impossible exploit. Tous les ingrédients y étaient côté ruthénois, engagement, agressivité, prise d’initiative, et une entame parfaite qui voyait Rodez ouvrir le score avec un essai de Marty après regroupement sur la ligne de Nevers. Durant ce premier quart d’heure, Nevers subissait face à des ruthénois entrés dans le match à 100 à l’heure. Et les choses auraient pu être plus graves pour les nivernais. Suite à un rebond capricieux, c’est d’abord un essai tout fait se refusait à Boscus qui avait astucieusement tapé au-dessus de la défense, et puis il y a eu cette réussite qui fuit le buteur ruthénois depuis quelques matchs… Mais au bout du compte, c’est Nevers qui virait en tête à la pause, avec un 100 % au pied, alors que Rodez aurait ainsi pu comtper un avantage de 12 ou 15 points sans qu’il n’y ait rien à redire. Nevers avait laissé passer l’orage…
Chacun attendait la reprise avec impatience, se disant que si elle était du même tonneau que la 1ère mi-temps, l’espoir pouvait durer, et qui sait se concrétiser. Mais le « sorcier » Anturville avait sans doute su trouver les mots justes aux vestiaires, et ce n’est plus la même équipe qui entrait sur le terrain. En 10 minutes, le score passait de 12/10 à 22/10, et surtout on sentait les ruthénois baisser petit à petit de régime. Alors que la première mi-temps avait été pauvre en mêlées, celles-ci se multipliaient en seconde mi-temps. Sans s’écrouler, Rodez subissait de plus dans cet exercice, et comme souvent dans ce cas, l’arbitrage basculait du côté de ceux qui dominent physiquement et Rodez se retrouvait souvent pénalisé. Nevers jouait ainsi dans le camp ruthénois, multipliait les temps de jeu avec un ballon voyageant à grande vitesse d’un côté à l’autre du terrain. Rodez sevré de ballon, subissait la puissance et les vagues jaunes et bleus, mais Rodez résistait grâce à une défense héroïque… jusqu’au dernier quart d’heure, où la digue devait lâcher.
La densité, le jeu de mouvement, mais aussi le banc de Nevers avaient fait la différence. Les jaunes et bleus marquaient 3 essais dans ces 15 dernières minutes, faisant gonfler le score de façon disproportionnée. Rodez sur un des rares ballons en sa possession, devait toutefois trouver l’énergie pour marquer un dernier essai en force suite à une pénaltouche, comme un sursaut d’orgueil pour un groupe qui n’avait pas démérité, loin s’en faut.
Il ne se trouvait personne à la fin du match pour reprocher quoi que ce soit aux ruthénois, juste regretter les points qui s’étaient refusés en première mi-temps, qui auraient donné au score de plus juste proportions que ce trop sévère 43 / 18. Le plus fort avait gagné, mais chacun avait la sensation qu’il n’était pas totalement hors de portée, où qu’il aurait pu être plus inquiété. Rodez a subi probablement ce que subiront toutes les équipes de la poule à domicile à l’exception d’Auch, le revers d’hier n’est donc en rien catastrophique pour la suite de la saison. Le groupe continue de mûrir, un autre championnat débute après la trêve Coup du Monde, et c’est vers cette reprise que chacun doit se concentrer.
Rodez :
2E Marty (3e), Rezkallah (80e) Transf. Boscus (7e), Pen. Boscus (15e, 46e) - Carton blanc: Mathou (70e)
Nevers :
4 E Whetton (49e), Pénalité (71e), Fabregue (77e), Bonvalot (84e) ; 5 P Duvallet (10e, 18e, 22e, 33e, 42e), 4 T Duvallet (49e, 71e, 77e, 84e)
Rodez : 15. Vaffier, 14. Favre-Trosson, 13. De Barros, 12. Pisano (Pardakhty 67e), 11. Alonso, 10. Boscus, 9. Marty (Hyardet 77e),, 8. Fabre, 7. Roca (Pagès 75e), 6. Martin (Auréjac 50e), 5. Alarcon (Tsukishvili 49e), 4. Teriitahoia, 3. Saïd (Stoian 83e), 2. Theron (Conticello 50e), 1. Rezkallah (Mathou 44e)
Nevers : 15. Duvallet, 14. San Martin, 13. Mazet, 12. Derrieux (Liabot 55e), 11. Bonvalot, 10. Vuillemin, 9. Falealii (Nxumalo 73e), 8. Geldenhuys (Fabregue 70e), 7. Whetton, 6. Kazubek (Bastide 30e), 5. Carpentier, 4. Aurignac, 3. Gilardon Paz (Merabet 49e), 2. Colombat (Maury 72e), 1. Vaudaine (Frou 47e)

Article : Philippe Bertolotti
Photos : Daniel Cristol - Copyright - All rights reserved
Comments